Enregistrer sa guitare éléctrique - Informatique musicale
S’enregistrer est très utile, tant pour votre progression personnelle (il est plus facile de s’autocritiquer lors d’une réécoute) que pour celle du site (y’a pas que Poppy pour nous déposer des échantillons bien faits, non ?). L’informatique musicale étant un domaine très complexe, il est souvent difficile de comprendre comment faire les choses simplement, surtout lorsqu’on s’adresse à des experts. Ayant quelques notions dans le domaine, je vous propose d’écrire une petite série de dossier pour aborder ce sujet de manière simple et sans autre prétention que de vous fournir les informations pratiques pour répondre à vos besoins (autrement dit, on va pas se construire un home studio aujourd’hui). 1 – Le matériel
Vous choisirez parmi plusieurs méthodes d’enregistrement en fonction de
vos besoins et du matériel dont vous disposez. D’autres méthodes existent, je ne ferais que parler des trois plus simples. Au minimum, outre votre guitare, vous devez avoir à disposition un PC ou un Mac (aucun des deux ne surpasse l’autre, c’est juste une question de goût) muni d’une carte son disposant d’une ou deux entrées. La plupart des cartes son digne de ce nom proposent deux entrées, l’une notée ‘mic’ (souvent en rose ou rouge) l’autre notée ‘line in’ (souvent en bleu), qui n’attendent pas tout à fait le même signal électrique. Nous nous servirons de ces deux entrées de manière différente, en fonction de la méthode choisie. Si vous ne disposez que d’une entrée micro, inutile de déprimer, on s’en sortira quand même (mais faudra penser à acheter une vraie carte son, plus tard). Avec seulement ce matériel et un adaptateur mini-jack à 2€, vous pourrez commencer à vous enregistrer (avec des possibilités limitées, bien sur, mais c’est un début). Ensuite, si vous disposez d’une pédale d’effet avec un bouton de volume et/ou de gain, on pourra faire mieux. Enfin, si vous disposez d’un pédalier, d’une pédale multi effet avec préamplificateur (j’ai une vieille zoom pour faire ça) ou d’un simulateur d’amplificateur (type v-amp), on pourra faire encore mieux. 2 – Les logiciels
La plupart du temps, lorsqu’on parle de musique informatique, les forts en thème ne peuvent s’empêcher de citer Cubase. Ce séquenceur est très performant, mais pour un débutant, c’est la prise de tête assurée, et en plus, c’est cher. Un simple éditeur audio répondra parfaitement à nos besoins, et ils en existent de très bons. Pour ma part, j’utilise Audacity (http://audacitiy.sourceforge.net), gratuit, performant, simple, bref, tout ce que je demandais, avec en plus la possibilité de lire les plug-ins compatibles VST (*) et d’exporter en mp3. Téléchargez ce petit logiciel et installez le, accompagné du module Lame mp3, qui permettra des exports légers, et le tour est joué. Si vous préférez vous équiper d’un logiciel séquenceur comme Cubase, lisez bien la documentation de ce dernier avant de vous lancer.
3 – Et 1 et 2 et 3 et 4 …
Voila, il est temps de se mettre à l’enregistrement ! Voici donc les trois méthodes les plus simples à mon goût :
- En reliant la guitare directement à la carte son : Cette méthode permettra d’enregistrer avec un son clair, sans effets. Ajouter des effets plus tard sur un son obtenu de cette manière s’avère plutôt difficile, vous ne ferez donc pas de Heavy Metal de cette manière, mais le rendu est toujours sympa. Vous devez relier directement votre guitare à la prise ‘micro’ de la carte son (si vous vous branchez sur la prise ‘line in’, vous aurez un son très faible et inexploitable). Un adaptateur mini-jack (trouvable en grande surface) sera placé au bout du cordon, et c’est tout … Vous pouvez commencer à vous défouler. Faites quelques tests et si le son obtenu crachouille, baissez le volume dans les propriétés d’enregistrement de Windows (Panneau de configuration / Sons et périphériques audio, onglet volume, cliquez sur le bouton son dans la section enregistrement).
- En utilisant une pédale d’effet : Le câblage doit se faire impérativement vers l’entrée ‘line-in’. Si vous utilisez un appareil permettant un gain (comme la pédale d’effet) et que vous la branchez dans la prise micro, vous risquez de détériorer votre carte son. Ce coup ci, c’est donc la pédale qui est attachée au PC, et on peut commencer à jouer avec les effets. Même remaeque que précédemment si ça crachouille un peu, sauf que vous pourrez aussi modifier les potars de la pédale : soyez patient, vous finirez par trouver le bon réglage.
- Grâce à un pédalier ou à un simulateur d’ampli : J’utilise une vieille pédale multi effets zoom pour ce faire (achetée 35€ d’occasion) et les résultats sont surprenants. Avec un simulateur d’amplificateur, on peut avoir une qualité encore meilleur, plus qu’honorable pour un amateur. Veillez à toujours bien utilisez l’entrée ‘line-in’ de la carte son ! Si on m’a déjà assuré que la prise micro acceptait ce genre d’appareils, je considère pour ma part qu’il reste un risque important, inutile d’abîmer le matériel pour la gloire …
4 – Quelques effets - En utilisant une pédale d’effet : Le câblage doit se faire impérativement vers l’entrée ‘line-in’. Si vous utilisez un appareil permettant un gain (comme la pédale d’effet) et que vous la branchez dans la prise micro, vous risquez de détériorer votre carte son. Ce coup ci, c’est donc la pédale qui est attachée au PC, et on peut commencer à jouer avec les effets. Même remaeque que précédemment si ça crachouille un peu, sauf que vous pourrez aussi modifier les potars de la pédale : soyez patient, vous finirez par trouver le bon réglage.
- Grâce à un pédalier ou à un simulateur d’ampli : J’utilise une vieille pédale multi effets zoom pour ce faire (achetée 35€ d’occasion) et les résultats sont surprenants. Avec un simulateur d’amplificateur, on peut avoir une qualité encore meilleur, plus qu’honorable pour un amateur. Veillez à toujours bien utilisez l’entrée ‘line-in’ de la carte son ! Si on m’a déjà assuré que la prise micro acceptait ce genre d’appareils, je considère pour ma part qu’il reste un risque important, inutile d’abîmer le matériel pour la gloire …
Vous pourrez retravailler votre son sur Audacity directement (menu ‘effets’) ou sur d’autre logiciels plus spécialisés, et la, on se rend pleinement compte des possibilités qu’offre l’ordinateur en matière de musique. De même, les simulateurs d’amplis virtuels (des plug-ins permettant de simuler qu’un ampli se trouve entre la guitare et le pc) permettent des résultats très sympas (notamment GSuite, gratuit lui aussi), à vous d’explorer tout cela afin de mieux maîtriser les possibilités qui vous sont offertes.
Le prochain dossier concernera l’enregistrement des guitares acoustiques, qui s’avère légèrement plus complexe.
* Un plug-in est un petit outil logiciel, qui s’ajoute à un autre logiciel de manière à lui permettre de rendre un service supplémentaire. VST est un format de plug-in pour l’informatique musicale.